Isabelle

les récits de voyage : un genre littéraire délicat…

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Les récits de voyage sont de plus en plus présents dans la littérature : des auto-publications nombreuses et des best-sellers en font un genre à part entière. J’en ai moi-même lu des centaines.
Cet article voudrait mettre en lumière, modestement, ce qui fait qu’un récit de voyage est attrayant et intéressant pour la lectrice et le lecteur.
Un peu d’histoire pour commencer :
Pour les plus anciens, vous rappelez-vous  les « soirées diapos » 🙂 ? Où l’on passait des heures assis pendant que l’on nous expliquait en long en large et en travers le voyage en caravane de l’oncle Henri et de la tante Mathilde avec des disgressions, des commentaires sur le menu du jour, sur les toilettes du camping… !!  Que sais-je 🙂  ?
Aujourd’hui, l’on ne fait plus de soirées diapos mais les blogs de voyage se multiplient de même que les films postés sur YouTube ou Dailymotion sur les « tours du monde » ou autres transhumances seul(e), en famille, à pied, à cheval, en voilier, en camping-car …
La possibilité de se déplacer, de quitter son pays pour en découvrir d’autres s’est complètement démocratisée. Il suffit presque d’avoir l’envie pour poser une « année sabbatique » ou d’économiser un billet d’avion pour partir au bout du monde.
Mais qu’est-ce qui fait que même si l’on a vécu des aventures marquantes, fait des rencontres et des découvertes extraordinaires,  le récit de voyage que l’on va en faire va être attrayant et intéressant pour les autres ?
Il y a le style évidemment cela c’est incontournable mais pas besoin d’être prix Nobel de littérature mais simplement d’écrire un français correct et compréhensible. Après, en fonction de son talent on pourra étoffer, avoir un style plus recherché bien sûr…
Et puis il y a le contenu et c’est là ce qui fait toute la différence : voyager c’est bien, décrire ce que l’on voit et où l’on passe oui, mais il faut donner plus pour que le lecteur ou la lectrice accrochent …
C’est sûr que lorsque Mick Horn raconte son tour du monde dans « Latitude Zéro », le contenu même de ses aventures à la limite des possiblités humaines fascine, l’on est captivé et le récit en lui-même peut se suffire tellement il est fou.
Mais nous ne sommes tous pas Mick Horn et nos voyages n’ont pas le côté extraordinaire des siens…
Aussi, à mon sens, le récit de voyage le plus abouti doit apporter des ingrédients divers et doit également impliquer la personne qui voyage.
J’ai lu un jour un récit d’un long voyage en solitaire d’un homme qui ne fait que raconter ce qu’il voit et ce qu’il fait mais ne parle jamais de ses émotions et de son ressenti ou de ses réflexions personnels : c’était une expérience très flippante et j’ai d’ailleurs mis tout de suite un message à cette personne sur son blog (où le côté technique est l’essentiel : que faut-il importer ? quel matériel ? etc.) Cela peut évidemment intéresser les personnes qui projettent de faire  la même expérience mais cela se limite à eux.
Ce récit qui aurait pu être captivant était vraiment difficile à lire : il y manquait une âme, celle du voyageur lui-même…
Mais mettre son âme, c’est aussi se dévoiler, accepter de se mettre un peu à nu auprès de ses lecteurs et certains n’y sont pas prêts : il faut mieux alors fait un joli film de ce que l’on a vu et le mettre à disposition…
Les meilleurs récits de voyage sont donc ceux qui allient la rencontre des paysages, des cultures et des personnes (parce que l’on ne peut aussi parler que de soi et c’est assommant) et du voyageur ; une alchimie se crée avec le lecteur qui « rentre alors dans le voyage » avec le narrateur.
Le plus bel exemple est sans doute celui de Bernard Ollivier dans ses trois récits de voyage solitaire sur la route de la soie  » Longue Marche ». Il se livre mais est aussi fabuleusement ouvert aux autres, à la rencontre…  le voyage est aussi une quête de lui-même. Agrémenté de toutes les péripéties d’un voyage quand même hors normes, on a tout pour que les lecteurs soient captivés : d’ailleurs le succès immédiat de ses livres en est la preuve. Son talent littéraire ne nuit pas non plus à l’ensemble de la trilogie,il faut également le reconnaître.
Il faut un SENS au voyage, des questions à se poser durant son périble, des choses à réaliser, des découvertes intérieures à faire. 
Alors, les découvertes et les aventures – un autre continent, d’autres paysages, d’autres mentalités, d’autres manières d’être et de faire et de vivre- vont pouvoir entrer en résonance et interagir avec le voyageur.

Embarqué(e) avec la personne qui voyage, on lira alors avec intérêt comment il a réussi à trouver un abri pour la nuit ou comment il a trouvé une pièce de rechange pour son vélo, on appréciera de le voir trouver de quoi boire ou de quoi manger… L’on sera content du confort qu’il trouvera enfin dans une ville traversée parce qu’on aimera être avec elle ou lui : sa quête, ses découvertes, ses émerveillements, ses galères,  ses questions, ses interrogations sur ce qu’il ou elle vit seront les nôtres…
C’est, en fait, comme dans la vie courante : j’ai connu une personne, très bavarde, qui relatait ce qu’elle avait fait en permanence ; hyperactive, tout était sujet à faire et donc à dire. Mais jamais une seule reflexion sur le sens de telle ou telle action ou activité faites : c’était très curieux et destabilisant.
Pour le voyage, il en est de même : voyageur mettez du sens dans vos récits 🙂 !
Tout en soignant votre écriture (pourquoi ne pas se faire aider par quelqu’un dont c’est le talent ?)
Et en sélectionnant judicieusement ce que vous allez raconter en fonction de ce que vous voulez faire passer comme message de fond..

Mes Recensions de Livres BoD : « Chrismas Pudding » de Céline Saint-Charle, un conte de Noël

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Noël ! Mais qu’est-ce que Noël ?  On fête la naissance de Jésus qui pour les chrétiens de toutes obédiences  est « Dieu ». Un Dieu tout Amour.   Dieu se faisant petit enfant, dépendant des hommes…. Noël c’est donc la fête de la fragilité, de la faiblesse, de la beauté et de l’Amour, quoi de plus beau et de plus dépendant qu’un nouveau-né ?


A Noël, les traditions font que l’on lit ou raconte des contes… C’est ce délicieux Conte de Noël de Céline Saint-Charle que j’ai choisi de vous donner envie de mettre au pied du sapin pour prolonger la magie de cette belle fête.

Regardons la couverture de ce tout petit livre de 72 pages au format poche publié chez BoD en juillet 2015, 5 euros. (ISBN 9782322037964) :

On s’attend à voir un magnifique « Chrismas Pudding »….

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Mais non, ce sont des coquillages ? voilà qui est mystérieux…. et qui brouille les pistes 🙂 !

L’histoire se passe dans une banlieue de Londres… Céline Saint-Charle, avec le talent qui la caractérise, va nous brosser un portrait « pris sur le vif » de quatre personnages : Devlin, Mary, Harry et Trevor.
Céline écrit avec précision, elle prend le style de ses personnages pour les décrire, elle se met dans leur peau et ainsi on les cerne directement, naturellement, avec bonheur. On a l’impression de les connaître depuis longtemps  dans la qualité des adjectifs, des descriptions et  des situations choisies.

Chrismas Pudding est un conte de Noël car les personnages sont fragiles et attachants. Ils ne sont pas ce que l’on appelle des « battants » à l’aune de la société productive et matérialiste. Ils sont différents et, en les découvrant au fil de la lecture, on se dit que oui, ce sont des personnes qui ont toute leur place dans la crèche, à côté des bergers, eux aussi pas très bien vus par la société….

En ce soir de Noël, on les voit évoluer, chacun(e)  : on s’émeut, on tremble, on s’attache…. jusqu’à ce que  la magie de leurs rencontres fasse éclater l’Amour… Ce conte est un hymne à la différence  et à l’attention à l’autre tel qu’il est… Devlin, le petit gamin « différent » en est le héros…. 

Voilà un conte de Noël vraiment réussi : ce ne sont pas les puissants et les forts qui sont mis à l’honneur mais ceux qui avec ce qu’ils sont, leurs fragilités et leurs faiblesses, brillent comme les étoiles dans le ciel de cette nuit particulière…

Achetez vite « Chrismas Pudding », c’est un cadeau à offrir à toutes et à tous car il remet « l’humain » à sa juste place, un vrai plaisir et  en plein de l’esprit de Noël. Comme les papillotes pour notre palais,  ce sera la gourmandise de notre esprit et de notre cœur pour les fêtes 🙂 !

Mes Dédicaces de décembre 2015 en AQUITAINE : où et quand… !

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Trois Séances de  Dédicaces prévues au mois Décembre 2015 en Aquitaine, merci d’avance aux deux librairies pour leur accueil :

Je serai AU CULTURA de BEGLES à RIVES d’ARCINS durant deux journées :

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Le Vendredi 4 Décembre 2015 de 11h à 12h30 et de 14h à 18h30

et le Jeudi 10 Décembre 2015 de 11h à 12h30 et de 14h à 18h30

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et à la LIBRAIRIE au MERCURE GALANT de CESTAS (près de l’Eglise, sous les arches)

le Matin du Samedi 19 Décembre, de 9h30 à 12h30

Pour vos CADEAUX de NOËL, vous aurez un large choix :

“La Villa aux Oiseaux” : roman détente mettant à l’honneur des retraité(e)s.

 Farid, La Trilogie : à fond l’Aventure avec un grand « A »pour les 9-14 ans avec la découverte de régions de France et du Canada.


“Recueil de (Bonnes) Nouvelles : huit récits mêlant romance et suspense et qui finissent bien !


In manus tuas Domine…” : Thriller religieux dans un monastère d’aujourd’hui

 “La Retraite Spirituelle” : roman spirituel et psychologique

Un petit site qui décrit les livres plus précisément :  http://isabelle-desbenoit.iggybook.com/fr/

Je vous attendrai avec bonheur 🙂 ! VENEZ NOMBREUX !


 

Mes Recensions de Livres BoD : « Alix » de Virginie Salvé


Alix, Prison Dorée
















Le roman « Alix » de Virginie Salvé a pour sous-titre « Prison Dorée » et est paru chez BoD en juin 2015, il fait 264 pages et coûte 14.90 euros.
La pagination et l’orthographe sont impeccables, je le souligne 🙂 ! : c’est vraiment important pour le confort de lecture et donc Bravo à Virginie pour ce professionnalisme. La couverture illustre bien la sous-titre, c’est sobre et efficace.

En refermant ce roman, je me suis demandée comment le qualifier … et tout de suite m’est venue :
« Alix, Prison dorée », c’est l’Omni-Roman …
L’Omni-Roman ? Et oui, car l’auteure,Virginie Salvé, nous livre là, en 264 pages, pêle-mêle tous les genres qu’un auteur peut aborder…
C’est un roman psychologique, on y parle de la violence conjugale, de pathologies comme la perversité narcissique
C’est un roman philosophico-religieux car on y parle de Foi, de sens de la Vie..
C’est un roman géographique et historique car on y voyage sur presque tous les continents.
C’est un roman ethnologique car on y apprend des mœurs et des coutumes.
C’est un roman policier car une intrigue se noue et se dénoue.
C’est un roman d’amour car les sentiments familiaux et conjugaux y abondent.
C’est un roman initiatique, pédagogique que sais-je ? c’est un roman…. Etonnant !
Contrairement à Anne-Claire Rolland dont le style était excessivement travaillé, Virginie Salvé semble écrire à l’instinct, c’est un roman « sauvage » dans son style, si j’ose dire.
Il faudra donc ne pas s’étonner de certains dialogues ou certaines expressions un peu approximatifs ou « bruts », qui m’ont d’ailleurs peut-être déroutée mais aussi amusée.. et des changements de style narratifs ou de manière d’être des personnages un peu surprenants.
Virginie Salvé n’a pas peur d’écrire, l’inhibition n’est pas là, mais le foisonnement de l’intrigue, somme toute assez construite, peut séduire des lecteurs jeunes et amateurs de sensations fortes. Rien de mièvre du « brut de décoffrage parfois » dans cette écriture nerveuse et qui passe d’un registre à l’autre sans crier gare ! c’est un roman qui « pulse » 🙂 !
Quand à l’histoire en elle-même, je me disais qu’il s’agissait peut-être d’un premier roman où l’auteure avait voulu aborder tout ce qu’il lui tenait à cœur tellement les sujets étaient variés. Mais renseignements pris, ce n’est pas le cas puisque Virginie Salvé a écrit plusieurs ouvrages avant celui-ci. Alix, l’héroïne, prisonnière de sa vie de couple pathologique, part dans un voyage initiatique qui va faire d’elle une autre femme… mais il faudra bien des aventures, bien des péripéties mettant en scène ses proches et ses amis pour qu’émerge une fin originale, un peu improbable quand même..

Virginie Salvé a de l’audace, de l’imagination et je lui souhaite une longue vie d’auteure avec un style qui gagnera en finesse et en nuance au fil des années.

Lisez « Alix », vous ne vous ennuierez pas une seconde, c’est un roman qui « déménage » !

Mon Top 100 des libraires : La Procure Saint Hilaire à Poitiers

La Procure de Poitiers est une Librairie religieuse couvrant aussi les sciences humaines et la littérature. Vous trouverez donc un choix très éclectique et bien sûr tous mes livres 🙂 !

Une adresse  facile à trouver avec une belle devanture : 64 Rue de la Cathédrale, 86000 Poitiers


 Monsieur Philippe Huchet et son équipe vous accueille aussi par téléphone :05 49 01 71 74 et vous propose de commander directement sur internet :
par exemple :


et voici les horaires d’ouverture :

Lundi Fermé
Mardi 09:15 – 12:30, 14:00 – 19:00
Mercredi 09:15 – 12:30, 14:00 – 19:00
Jeudi 09:15 – 12:30, 14:00 – 19:00
Vendredi 09:15 – 12:30, 14:00 – 19:00
Samedi 09:15 – 12:30, 14:00 – 19:00
Dimanche
Fermé

N’hésitez surtout pas à pousser la porte de cette librairie que vous résidiez à Poitiers ou que vous soyez de passage dans cette jolie ville, l’accueil et le conseil seront à la mesure de vos attentes 🙂 ! et Bonnes Lectures 🙂 !

Mes Recensions de Livres BoD : « Fleurs à aubépines » de Nathalie Morgado

Fleurs à aubépines
















Aujourd’hui, j’explore un nouveau genre dans ces recensions et je vous emmène donc volontiers dans mes pérégrinations littéraires…


Nathalie Morgado nous offre une pièce de Théâtre contemporaine : « Fleurs à Aubépines » parue chez BoD en Mai 2015 en format poche, 160 pages. (8,50 euros).

Depuis les « femmes savantes », « Andromaque » ou « le Cid », je dois dire que je ne lis pas très souvent des pièces de Théâtre. Dans mon esprit, les pièces de Théâtre sont faites pour être vues ou jouées… Mais, pourquoi pas ? Cette couverture toute blanche, très sobre, attire par sa simplicité. Je m’apercevrais vite qu’elle est comme un pied de nez à la noirceur de la pièce.

 Me voilà curieuse d’autant plus que le thème de la pièce est un drame très glauque : famille complètement dysfonctionnelle  avec tous les ingrédients possibles de la  déviance et de la misère : alcool, sexe, maltraitance enfantine psychologique et sexuelle..

Si l’auteure renseigne au début les lecteurs en leur disant que la pièce doit être jouée par des adultes même si la majorité des personnes sont des enfants,  ce n’est pas pour rien. Elle explique qu’ainsi ils pourront se reconnecter avec leur « enfant intérieur ». Mais pour moi, cette pièce ne s’adresse pas du tout à des enfants, laissons les rires avec « Guignol » et plongeons entre adultes ou grands adolescents dans ce drame qui aborde un sujet que le théâtre, même contemporain, ne traite que rarement.

Cindy, mère de 4 enfants vit dans une sorte de taudis (l’auteure décrit précisément la mise en scène de la pièce, très en désordre et sale). Elle ne s’occupe pas de son bébé, son dernier fils, Kevin, qui est même installé dans un tiroir de la commode. Cindy passe son temps à boire et à regarder des séries sur internet. Ses 3 autres enfants, May l’ainée, Théa et Lili la benjamine sont des filles que nous verront évoluer au fil du drame en fonction de leurs réactions aux blessures et aux traumatismes subis. La sœur de Cindy, Katia, semblant plus évoluée que sa sœur mais tout aussi dysfonctionnelle part d’autres aspects, donne la réplique à ce huis clos dévastateur.
On apprend que le père, Mathieu, qui entre en scène, doit se marier avec une adolescente de seize ans, Lisa, qu’il a séduite à 13 !  le ton est donné… dès la première scène...

Vous en saurez évidemment plus en lisant la pièce mais vous serez plongé dans cette ambiance complètement dysfonctionnelle et folle. Je me dis que cette pièce peut être une occasion d’explorer ses limites émotionnelles de jeu pour des personnes qui prennent des cours de théâtre. Se mettre dans la peau de tous ces personnages doit être une expérience vraiment intéressante dans le jeu théâtral.
De même, pour des personnes qui explorent leurs personnalités en développement personnel, la pièce peut présenter l’intérêt d’être un support qui dit ce que l’on ne peut dire tellement c’est déviant ou fou.

Un moment fort : le personnage de Lisa qui se lance dans une  très longue tirade en faisant marchant dans la pièce de long en large, dans une sorte de dédoublement démoniaque de personnalité. On baigne dans un jeu mêlant les réactions des enfants dont on ignore l’âge précis, les élucubrations du père perdu dans son plaisir et sa quête de liberté et les états d’âme bien abîmés de de Cindy et de l’adolescente Lisa.

Mon regard d’auteure ? La pièce est bien écrite, les situations et les sentiments bien notés en italique tout en laissant souvent une part à l’improvisation. Nathalie Morgado écrit avec aisance, il n’y a pratiquement pas de coquilles. Ce qui ne cadre pas, ce sont certaines  expressions ou manières de s’exprimer dans ce milieu où la pauvreté culturelle règne. En d’autres termes, l’auteure donne à ses personnages un langage ou des manières de s’analyser trop élaborés pour ceux que l’on comprend d’eux. J’aurai vu un langage cru, une pauvreté de vocabulaire, des insultes ordurières et des réactions de certains enfants beaucoup plus primaires.

C’est vrai que lire une pièce si glauque avec un langage approprié à ces situations extrêmes  ou avec des paroles très monosyllabiques des personnages seraient probablement trop. Les mots disent les maux et l’on ne peut pas reprocher à Nathalie Morgado d’avoir voulu le traduire. On sent qu’elle explore aussi la manière de réagir des personnages en face de la maltraitance sous toutes ses formes : la résilience, (Théa), la fuite dans la maladie mentale (Lili). La fin est surprenante, un peu « trop » mais tout dans cette pièce est « trop » finalement  🙂 !

Lisez-vous même cette pièce de théâtre, vous vous ferez votre propre idée et je vous la recommande surtout si vous faites partie d’un groupe de théâtre ou que vous vous intéressez aux thèmes difficiles abordés par la pièce. Et merci à Nathalie Morgado d’avoir osé les explorer.





Ma rentrée littéraire : Parution de mon nouveau roman « La Retraite spirituelle »

Mon nouveau roman : « La Retraite Spirituelle » vient de paraître !

Chez BoD, septembre 2015 ISBN 9782322040681, 14.90 euros, 132 pages.

Commencé il y a 5 ans, je m’étais promis de le finir cette année 🙂 ! c’est chose faite et finalement avec deux mois d’avance…  Pour la première fois, je m’aligne donc sur « la rentrée littéraire »…
Il est toujours difficile de parler soi-même de son livre…
Aussi, pour vous donner envie, de découvrir « La Retraite Spirituelle », je vous livre quelques courts extraits de la préface écrite par Michèle Jeunet, rc qui m’a fait cet honneur et que je remercie du fond du cœur.
« Il est des livres qu’il faut oser écrire. Celui qu’Isabelle Desbenoit nous offre est de ceux-là. Parce qu’il ouvre un chemin, celui d’une expérience intérieure.(…)
Évidemment, lieux, personnages, situations sont fictifs mais comme tout bon roman, ils rejoignent au plus près ce qui traverse nos existences dans leur singularité même.(…)
Les personnages dans leur diversité sont bien « campés », la prédicatrice est excellente, sa théologie remarquable. On y goûte un Évangile de liberté et on est témoin du cheminement et de la transformation intérieure que la retraite produit en chacun-e. » Pour moi dont le « métier » est d’animer des retraites, j’ai été frappé par la justesse humaine et spirituelle qui se dégage de ce roman (…)

Oui, il est possible de parler de Dieu du côté du l’épanouissement, du bonheur d’exister et d’aider à en faire l’expérience loin de tout moralisme desséchant. »


Ce livre vous fait envie ? vous auriez plaisir à le lire ? Vous pouvez vous le procurer sur internet très facilement sur beaucoup de sites (en cliquant sur l’image, vous avez le lien sur Amazon je remets le remets ici:  La Retraite Spirituelle et une promotion sur la version e-book pendant 6 semaine à 2.99 euros e-book la Retraite Spirituelle ) 
Mais il est aussi pratique (et je vous recommande de le faire si vous le pouvez) de le commander chez votre libraire préféré. Vous pouvez très bien lui dire d’en commander quelques exemplaires de plus pour les vendre dans sa boutique…

Vous avez aimé et vous souhaitez m’aider à le diffuser et à le faire connaître ?

1) Le faire connaître dans votre librairie afin que le libraire le commande pour ses clients : Cela peut-être aussi dans une boutique de monastère ou de maison d’accueil religieuse ou de retraite 🙂 !
Le libraire peut très facilement le commander sur la base Dilicom et par le distributeur SODIS, les invendus sont repris par la maison d’édition (enfin, en cas où !! en général tout est vendu 🙂 )

2) L’offrir pour Noël à des personnes qui auraient plaisir à le lire.

3) Laisser un commentaire sur ce blog ou sur les sites d’achats sur internet.
4) En parler aux journalistes de votre revue ou journal préféré (les journalistes peuvent commander un exemplaire en service presse en mettant un mail à : presse arobase bod point fr ).
5) Demander à votre médiathèque de le commander pour le mettre à disposition des lecteurs

En vous remerciant par avance de ce que vous pourrez faire pour m’aider à faire connaître « La Retraite Spirituelle », et surtout, BONNE LECTURE !

Mes Recensions de Livres BoD : « Laurana, naissance d’une sirène » de Cindy Duhamel

 
Laurana, naissance d’une sirène

 
« Laurana, naissance d’une sirène » de Cindy Duhamel est paru chez BoD en mai 2015, format poche, 164 pages.
La couverture m’intrigue déjà, cette jolie jeune femme en fauteuil dont on voit le visage dans un miroir… l’auteure la compare à une « mise en abyme » (p.65), expression que je découvre 🙂 !
 
Une fois dans la lecture, je ne lâcherai que le livre que lorsque je l’aurai terminé ! Cet ouvrage est un concentré d’émotions à l’état pur…  Et cela pour trois raisons que je vais détailler et qui font que le livre est très original et que je vous le conseille vivement.
1) C’est un témoignage qui sonne « vrai » où l’on voit bien que l’auteure n’en rajoute pas et n’omet rien d’important.
2) Tout part d’un évènement dramatique : un chauffard qui provoque un incident et laisse Laurana paraplégique… Celle-ci évoluait dans le milieu du mannequinat et s’était présentée, entre autres,  à un concours de beauté « la Reine du muguet » à Compiègne avant ce terrible drame.
3) L’auteure du livre n’est autre que la propre sœur de Laurana, de six ans son aînée, professeur de français de profession.
 
Cindy, la sœur de Laurana, écrit « juste », elle sait mettre en valeur la personnalité et le message de sa sœur. Elle décrit avec une grande sincérité les étapes par lesquelles passent Laurana, sa souffrance, sa révolte, sa dignité, son courage et son humour et la volonté  farouche de vivre ce qu’elle a à vivre et de témoigner que le handicap n’est pas premier dans sa vie même si elle doit faire avec, malheureusement : elle est d’abord Laurana avec la richesse de sa personnalité et des ses rêves… En même, temps, on perçoit bien dans le récit ce qu’implique le handicap dans la vie quotidienne : les transferts, les soins, les sondages, les douleurs… La vie n’est plus la même lorsque l’on se retrouve privé de l’usage de ses jambes …
 
J’ai beaucoup aimé aussi voir l’évolution des relations entre les sœurs, Cindy, « l’intellectuelle »  et Laura, qui axe plus sa vie sur le corps et l’apparence… Toutes les deux se rapprochent l’un de l’autre… deviennent si proches…
 
Cindy écrit de manière efficace, je retrouve avec plaisir des phrases un peu longues avec l’usage des points virgules, cela devient rare. elle note avec finesse, à la  page 100 ,que le chauffard, qui semble bien insensible à ce qu’il a provoqué, pourra, lui, « retrouver tout le confort de son chez lui bien adapté à sa validité » !
Son style est au service du témoignage fort qu’elle livre : si le passé simple est employé pour décrire des situations ou des états d’âmes passés, le présent tient une grande place : on est alors avec Laurana et Cindy, dans ce qui est vécu. Si Cindy nous tient tant en haleine, c’est aussi qu’elle n’omet rien, elle livre tout avec une précision quasi journalistique. Il faut remercier Laurana d’avoir laisser sa sœur entrer à ce point dans son histoire. Ce témoignage n’en a que plus de force…
 
Moi qui suis toujours attachée à la forme, à part quelques incohérences au niveau de l’usage des majuscules ou non dans les dialogues et quelques erreurs de typographie, je n’ai vu aucune faute d’orthographe 🙂  : honneur aux professeurs de français 🙂 !
 
Lisez  et offrez autour de vous « Laurana, naissance d’une sirène » vous y découvrirez un témoignage bouleversant et qui fera date !
Bravo à Laurana à qui je souhaite le meilleur pour le futur et un grand merci à  Cindy d’avoir eu l’idée lumineuse d’écrire : une collaboration fraternelle des plus réussies  et vraiment porteuse de sens 🙂 !
 
 
 
 
 
 

Bientôt parution d’un nouveau livre …

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Chèr(e)s Ami(es) Lectrices et Lecteurs,

 
Bientôt un nouveau livre.. à paraître dans quelques semaines…  D’un genre totalement différent de la Villa aux Oiseaux Où l’intériorité et la psychologie des personnages seront à l’honneur… Suspense !
 
Deux livres par an, vous devez vous dire que je suis bien  prolixe cette année ! L’explication est que j’ai décidé de finir les manuscrits en cours en 2015 avant de commencer quelque chose de nouveau…
J’espère que ce nouveau petit ouvrage vous plaira, mes béta-lecteurs m’en laissent l’espoir… 🙂 !
 
Alors, à bientôt, sur ce blog, sur FB ou sur votre mail pour la présentation de ce petit ouvrage…

Mes Recensions de Livres BoD : « L’inconnue à la robe rouge » de Samuel R.


l’inconnue à la robe rouge
 

« L’inconnu à la robe rouge » de Samuel R. : couverture sobre bordeaux, format poche, 204 pages, publié chez BoD en mai 2015.
Le premier roman d’un jeune auteur qui pousse la modestie jusqu’à ne pas nous dire son nom… Mais j’ai quand même vu sur sa biographie qu’il a 32 ans et aime le théâtre et l’improvisation. Il est aussi passionné d’histoire.
 Quelques remarques de forme me viennent tout de suite en ouvrant le livre : pas de page de garde et de page de titre, on attaque tout de suite la lecture… C’est dommage et cela déroute un peu pour qui connaît la pagination habituelle. Pas de chapitres, juste de petits titres en gras dans le texte ; l’ouvrage mériterait d’être séquencé pour bâtir de vrais chapitres et de les agencer comme tels.
Les marges pour la reliure ne sont pas assez grandes et on a du mal à lire la fin des lignes, c’est aussi une modification importante à apporter pour le prochain ouvrage.
Les dialogues sont paginés avec les tirets word (semi-cadratins) et non cadratins, bon soit. Mais des guillemets sont saupoudrés un peu au petit bonheur la chance et c’est une vraie gêne pour la lecture. Certains sont ouverts puis jamais refermés ou l’inverse.. ou placés à des endroits inopportuns… Bref, ces guillemets, c’est un très gros travail qui est, en plus, sujet à des erreurs. Pour le prochain livre, pourquoi ne pas les supprimer tout bonnement comme la majorité des grands éditeurs le font ?
Sinon, quelques coquilles mais sans excès, c’est tout à fait acceptable et ne gêne pas la lecture.
Voilà, c’est dit. Sur le fond … ah sur le fond ! nous avons une intrigue qui se déroule au XIXe siècle, un jeune marchand de soieries belge qui s’éprend d’une inconnue à la robe rouge…
Ce qui m’a déroutée, un peu énervée puis quand même bien amusée finalement c’est l’anachronisme du style littéraire, des dialogues, des manières de faire des personnages avec le contexte historique du XIXème siècle.
Les personnages ont un langage d’aujourd’hui, se tutoient entre parents et enfants, se serrent dans les bras avec une spontanéité bien actuelle, ont une manière de vivre très indépendante comme les célibataires d’aujourd’hui, y compris l’héroïne qui travaille et voyage seule, va au restaurant en solo… (bon, elle a quand même une servante 🙂 !)
On trouve des expressions carrément tendances 🙂 ! : une personne d’âge respectable allant à une fête déclare « je suis tellement excitée.. »  l’héroïne prétend qu’elle aurait dû « se lâcher plus sur le vin »… Bref, je m’attendais presque qu’au détour d’une conversation, un portable sonne et que le jeune Louis le sorte de sa poche… ! Diantre, ce n’est pas bien de se gausser ainsi, Isabelle…
Donc si l’on semble être dans un contexte XIXème, c’est un fait un mélange complètement détonant entre l’époque actuelle et un contexte plus ancien où l’on parle de cocher, de comte, de marquis…
Il est certain qu’écrire sans anachronisme dans le vocabulaire et les situations exigent un très très gros travail historique et littéraire. Ce n’est pas Ken Follett qui dira le contraire lui qui emploie plusieurs personnes pour faire des recherches et passe des années sur un ouvrage afin de s’assurer qu’il est bien dans son sujet au plus juste de l’époque et du vocabulaire. Apparemment, notre jeune auteur voulait surtout mettre en exergue son intrigue qu’il a bâti d’une manière assez complexe. Je le comprends mais c’est très déroutant et quand on lit des ouvrages écrits au XIXème… Et bien, la vie et le langage sont quand même très différents !
Plongeons dans notre « Lagarde et Michard » bien-aimé 🙂 ! (vous savez le plus gros volume de la série, celui que l’on étudiait en première autrefois) : rappelons-nous Balzac, Flaubert, Victor Hugo, Maupassant…
 
Si l’on fait abstraction de ce problème d’anachronisme et  pour ce qui est de l’histoire en elle-même,  j’ai été agréablement surprise. Hormis quelques passages qui auraient mérités peut-être plus de développement (le sauvetage de François par exemple), l’auteur a bâti une véritable intrigue « à tiroirs » avec des rebondissements, des intrigues secondaires, des personnages variés et multiples… C’est bien fait, cela se lit avec plaisir… Samuel R. a de l’imagination et un vrai talent pour s’en servir et l’utiliser pour créer une histoire romanesque et à suspense 🙂 ! le mélange entre l’histoire d’amour et les intrigues plus policières est une réussite.
Le style et la profondeur d’écriture devraient gagner en densité après ce premier récit tout à fait bien mené, ne vous privez donc pas de lire cette histoire qui vous tiendra en haleine durant les 200 pages sans vous lasser…
Et à bientôt, je l’espère, Samuel R. pour de nouvelles aventures, peut-être plus contemporaines 🙂 !