écrire un livre

Ternoise, l’écrivain incompris : le fond ou la forme ?



Ecrire pour les autres : Soigner le fond ou la forme ?

Je ne sais si vous avez déjà été sur une des très nombreuses pages du site de Stéphane Ternoise. Quand on s’intéresse à l’autoédition et que l’on cherche des infos sur Google on tombe forcément un jour ou l’autre sur son site.  Ternoise a une manière bien à lui de “pratiquer” internet : il y écrit, s’y référence, y vend mais ne soigne absolument pas la forme. Il faut écarquiller les yeux, (une police très petite) et on ne comprend absolument pas comment les pages sont agencées, les couvertures de ses livres semblent très originales et personnelles.

Et, cerise sur le gâteau dans les FAQ, on trouve une question genre : Vous ne pourriez pas faire un effort sur la présentation ?
et la réponse : je suis écrivain, pas webmaster, je n’ai pas de temps à passer là-dessus car mon temps est dédié à l’écriture…
Quoique, je viens de m’y rendre pour mettre le lien et j’ai l’impression que les choses se sont structurées et arrangées un peu 🙂 !
 
Amusant et décalé aussi le fait qu’il parle souvent de lui à la troisième personne… Ternoise, si tu me lis :)! un salut amical à toi !
 
N’ayant pas lu ses livres, je n’ai aucune opinion valable sur le fond de ses écrits. Simplement, je pensais à lui pour lancer cette réflexion sur la forme et le fond dans l’écriture. Nous traiterons uniquement la forme dans cet article.
 
Il est certain (sondage à l’appui) que les personnes vont acheter un livre au hasard parce que la couverture leur a plu (je crois que cela compte pour 50% dans l’acte d’achat) et que le résumé de la quatrième de couverture leur donne envie de le lire. Pour la littérature enfantine, c’est encore plus vrai.
 
Souvent, avant d’acheter un livre, un roman ou autre genre, on va le feuilleter un peu, lire le sommaire, glaner quelques lignes au hasard des pages. Il est certain que si l’on trouve une pagination approximative, une police très difficile à déchiffrer ou des fautes qui sautent aux yeux, on ne passera pas forcément à l’acte pour acheter.
 
Pour les blogs et le surf sur internet, nous sommes aussi très sensible  à l’agencement et à l’aspect général : les publicitaires l’ont bien compris qui placent leurs publicités aux endroits où la personne est la plus susceptible de porter son regard…
 
Autant dire que lorsque l’on écrit un livre et pour se donner le maximum de chance de plaire aux lecteurs sur la forme (nous verrons le fond dans un autre article) il y a quelques éléments indispensables :
 
– Utiliser une police d’écriture courante, que l’on trouve généralement dans la littérature (arial, times new roman, verdana…).
 
Se faire relire absolument : Même si l’on pense avoir une bonne orthographe et des logiciels de correction, cela n’est pas suffisant. J’avais lu quelque part qu’il faut 10 relecteurs différents pour éliminer toutes coquilles d’un texte. Sans aller jusque là, faire relire par une personne dont  c’est le métier (mais attention sur internet aux propositions  ! j’avais utilisé un jour les services d’un correcteur qui se révéla très incompétent…). Si on a les moyens, prendre une agence de relecture qui pratique la “triple correction”, ce n’est pas forcément plus cher qu’une seule personne. C’est le mieux.
Mais, pour beaucoup, ce budget relecture est beaucoup trop lourd.
J’ai remarqué, à force de chercher des correcteurs, que des personnes qui avaient pratiquement toujours “zéro faute” en dictée dans leur jeunesse et qui avaient continué à lire ou à écrire étaient très compétentes. L’orthographe, cela doit être comme le vélo, cela ne se perd pas 🙂
 
– Pour les tournures grammaticales, les incorrections de style ou les mots à changer (répétitions etc.) il faut également que vos relecteurs ou vous-même les débusquent. (il existe aussi des logiciels pour les répétitions mais pas fiable à 100%).
 
Un écrit bien présenté, sans faute (ou pratiquement) dans un style lisible pourra être proposé avantageusement à un éditeur si vous souhaitez le faire.
 
Vous pourrez aussi l’éditer par vous-même en étant sûr(e) de vous.
 
Pour la couverture :
 
– Soit vous êtes un pro de l’infographie et vous la faites vous-même.. mais c’est rare…
 
 – Soit vous êtes édité(e) par un professionnel et celui-ci s’en chargera (avec souvent la déception de ne pas aimer la couverture soi-même…).
 
– Soit vous choisissez une proposition de couverture gratuite faite par un site d’édition en ligne ou autre.
 
– Soit vous payez les services d’un professionnel en lui donnant vos idées (il faut que la couverture plaise au public mais qu’elle vous plaise aussi 🙂 !
 
– Soit quelqu’un dans votre entourage amical ou familial a ce talent (attention quand même à le vérifier…).
 
Pour la quatrième de couverture, il convient également d’y passer du temps pour être sûr(e) qu’elle reflètera l’histoire et qu’elle sera attrayante.
 
Un petit truc que j’utilise moi-même pour les couvertures (que je fais concevoir en donnant moi-même le schéma)  : j’effectue des sondages sur une bonne vingtaine de personnes dans la cible des futurs lecteurs (qui sont souvent des lectrices:)! : Cela me donne des indications précieuses. Et en général, sur 6 ou 7 modèles différents proposés, une majorité désigne le modèle le plus tendance. J’aurai souvent été incapable de le percevoir moi-même.
 
En conclusion, la forme est essentielle dans le projet d’écriture, sans la forme, le fond ne sera , en général, pas compris, pas lu, pas aimé.
 
Nous verrons bientôt comment donner du fond à son écriture :)!

Comment publier votre livre ?

 
La question est souvent posée sur le net et des dizaines de sites vous proposent de vous aider, de vous donner des conseils ou de vous publier votre livre.
 
Nous parlons ici des livres “papiers” et non des e-books très faciles à publier sur internet.
Mais comment s’y retrouver ? cet article propose de vous donner quelques repères généraux sur l’édition.
1) Publier votre livre en auto-édition :
Cela veut dire que vous faites tout de A à Z :
-Vous écrivez votre livre,
– Vous  corrigez votre livre (ou faites corriger par un prestataire)
– Vous trouvez un imprimeur pour faire fabriquer les livres en X exemplaires et vous payez votre commande.
– Vous faites (ou  vous faites faire) la mise en page, la couverture, vous demandez vous même l’ISBN (numéro du livre pour son référencement).
– Vous vendez vos ouvrages en démarchant les libraires, en faisant des séances de dédicaces etc. En espérant en vendre assez pour rentrer au moins dans vos frais et au mieux vous faire de l’argent
Cela nécessite donc que vous ayez un statut (auto-entrepreneur ou autre) que vous teniez un minimum vos comptes, dépenses, recettes et que vous assumiez totalement la partie commerciale pour vendre vos livres.
Vous êtes donc écrivain mais vous êtes aussi la majeure partie de votre temps un “commerçant” avec tous les talents qui vont avec.
2) Publier votre livre à compte d’éditeur :
Vous écrivez votre livre
Vous cherchez ensuite un éditeur qui va se charger totalement de la fabrication et de la vente de vos ouvrages via un réseau de distribution en librairie ou par internet.
Cet éditeur pourra vous demander de “retravailler” votre livre, de changer le titre ou certains passages et bien sûr, vous lui céderez tous vos droits  en signant un contrat à compte d’éditeur en échange de droits d’auteur qui ne dépasseront pratiquement jamais 10% mais cela peut être 5 ou 6% aussi (si votre livre coute 10 euros, vous toucherez donc 0.50 à 1 euros par vente). Vous devrez évidemment déclarer vos droits d’auteur au Fisc.
Votre livre sortira en librairie pour un temps limité, le stock des invendus iront ensuite au pilon et votre livre ne sera plus accessible, sauf d’occasion. Les chiffres des ventes moyennes des livres (à part les Best Sellers), sont relativement modestes.
 Alors, schématiquement, trois cas de figure :
– Vous êtes un génie de l’écriture et/ou vous écrivez pile dans la cible de ce qui est à la mode et dans la ligne éditoriale de la maison d’édition.
Vous ferez alors partie du pourcentage infime (1 pour 1000) des auteurs inconnus publiés par des grandes maisons d’édition. Il est toutefois fortement recommandé de “connaitre” certaines personnes dans lesdites maison qui pourront donner un coup de pouce pour que votre livre soit examiné.
– Vous êtes quelqu’un de connu (chanteurs, téléréalité etc.) et de toute façon on vous publiera quitte à vous donnez un coup de main pour que votre livre soit “lisible”. Ce sera souvent un livre auto-biographique.
– Vous êtes Madame ou Monsieur tout le monde, vous ne connaissez personne dans le milieu de l’édition. Mieux vaut cibler une petite dizaine de maisons d’édition plus petites qui correspondent bien dans leurs lignes éditoriales au livre que vous avez écrit.
C’est très important de se renseigner longuement sur cette ligne éditoriale. Sinon, vous perdrez votre temps et votre argent à envoyer des manuscrits (enfin maintenant il s’agit de tapuscrits) qui ne seront peut-être même pas lus.
Là aussi, comme pour les grandes maisons, vous cèderez vos droits et vous aurez en échange des droits d’auteurs (de l’ordre de 10%).
Il faudra aussi se renseigner soigneusement sur la distribution qui sera faite de votre livre en librairie ou le référencement sur le net. Certains petits éditeurs vous accepteront peut-être plus facilement mais n’auront pas les moyens d’assurer une diffusion optimal de votre ouvrage.
Dans les deux cas, vous serez aussi mis à contribution pour faire des séances de dédicaces (10 livres vendus, 10 euros dans votre poche…). Et votre livre aura une durée de vie limitée.
3) Publier votre livre à compte d’Auteur :
Alors là, attention DANGER ! : si l’on vous demande une somme importante pour publier votre livre en l’acceptant tout de suite, surtout ne signez pas !
 Les annonces de ces maisons d’éditions à compte d’auteur fleurissent dans les magazines et autres publicités sur le net.  Non, seulement vous allez payer la fabrication de votre livre mais en même temps rémunérer celui ou celle qui prétend vous le publier.
4) Publier votre livre avec l’aide d’un éditeur “à la demande” :
Vous écrivez votre livre
Vous le proposez à l’éditeur “à la demande” qui ne fera pas de remarques sur son contenu dont vous serez responsable (sous réserves que vous ne publiez pas des écrits contraires à la loi et aux bonnes mœurs).
Là, vous gardez en général vos droits (différents contrats et prestations à bien comparer et étudier) et vous pouvez indiquer vous-même le prix de vente et donc votre marge.
L’éditeur se charge de vous attribuer un ISBN, de référencer votre livre sur différentes bases (internet, grands sites marchands etc.) et pour certains de proposer les services d’un distributeur si votre livre est commandé en librairie.
 On peut vous proposer différentes prestations payantes (relecture, aide pour le marketing qui vous choisirez si vous le souhaitez).
Vous touchez des droits d’auteur et être responsable de faire connaitre votre livre.
Avantages : vos livres ne sont imprimés que quand un client en commande un,(pas de stock, pas de gaspillage), ils sont disponibles des années si vous le souhaitez. Vous pouvez réactualiser la couverture ou faire des modifications très facilement.

J.K. Rowling a-t-elle pris des cours pour devenir écrivain ?

Harry Potter, JK Rowling - 7 livres, 8 films... et des millions de ...


Le titre de cet article, un rien provocateur,  voudrait lancer le débat :

Faut-il faire des ateliers d’écriture, des cours, des exercices sous quelque forme que ce soit pour écrire un livre à succès ?

L’exemple de la célèbre romancière de Harry Potter au 450 millions de livres vendus prouvent que non. Mais on pourrait citer mille et un noms d’écrivain(e)s dans son cas. Ecrire, c’est d’abord une passion.
 
Il faut apprendre à lire et à écrire mais ensuite, tout est possible. On entend souvent dire quand même que les écrivains lisent beaucoup eux-mêmes, qu’ils ont de l’imagination, qu’ils ont très observateurs… (Bon, je mets tout au masculin mais j’inclus évidemment les femmes écrivains).
 
Et vous, qu’en pensez-vous vous ? Quand vous voyez certaines personnes qui vous promettent de vous former à l’écriture de telle façon que vous soyez capable ensuite de rédiger un ouvrage comment réagissez-vous ?
 
Pour moi, lorsque j’ai commencé à écrire, je n’avais absolument pas eu l’idée que je devais “apprendre” avant… Et je suis toujours étonnée de voir combien les “ateliers d’écriture” fleurissent ça et là ainsi que les “coachs” et autres formateurs qui vous promettent de vous apprendre à écrire des romans.
 
Ecrire dans la solitude ou partager ses mots ?
 
Le travail d’écriture, c’est une tâche solitaire bien que très “reliée” au monde.
 
Pourtant des personnes aiment beaucoup participer à des ateliers d’écriture. Cela doit dépendre vraiment des caractères de chacun. Être seul(e) face à sa feuille, son cahier ou son ordinateur peut être trop angoissant ? ou inhibant ?
 
Il est certain que lorsque l’on est pas du tout à l’aise avec les mots ou l’écrit, le travail de groupe est un support très intéressant pour “accoucher” de ce que l’on a l’intérieur de soi mais n’est-ce pas plus de l’ordre d’une thérapie ou d’un apprentissage ? 
 
Ecrire sans filet :
 
Vous avez décidé d’écrire, vous avez une idée ?
 
Lancez-vous !  seul(e), sans filet, vous ne risquez rien… rien du tout. Sauf peut-être de vous découvrir un nouveau talent :),  de vous accomplir 
 
ou, bien vite, vous rendre compte que ce n’est pas votre truc… 
 
Car évidemment cette passion est exigeante : il faut de la persévérance, du “travail”, l’écrivain ne s’amuse pas tous les jours, il y a des moments difficiles, plus arides…  Mais si le plaisir et le besoin d’écrire ne vous lâchent pas… et bien poursuivez, allez au bout de votre histoire.
 
Vous verrez bien ensuite quoi en faire et nous en parlerons lors de prochains articles.