Vendre des livres, de l’auteur à la librairie : la chaine du livre

Buy, Cassettes, Cds, Dvds
La chaine du livre : vendre ses livre
Les auteur(e)s cherchant un éditeur ou voulant s’auto-éditer cherchent, en général, à faire fabriquer leur livre  (nous ne parlerons pas dans cet article de l’édition numérique qui est beaucoup plus simple).
MAIS, ils maitrisent souvent mal (à la signature du contrat avec un éditeur ou en auto-édition), le plus important : la distribution de leurs livres dans des points de vente afin d’être accessible au public le plus large possible.
Cet article se veut un résumé (sans prétention) de la chaine du livre : de l’auteur à l’acheteur en librairie.
Donc voyons les étapes pas à pas de notre livre :
1) L’auteur(e)  :

L’auteur(e) crée le livre (bon, à par pour ceux qui ont un “nègre” 🙂 ). Il ou elle écrit le livre, c’est le point du processus de la chaine du livre. Même s’il ne recevra, dans l’édition traditionnelle, que 5 à 10%  du prix final du livre, il ou elle est à l’origine de tout 🙂 ! Il ne faut quand même pas l’oublier.
2) L’éditeur :

Il s’occupe de faire fabriquer le livre par l’imprimeur l’ayant mis en forme (corrections, couverture, quatrième…) pour que le livre devienne une réalité physique. Dans l’édition traditionnelle, c’est souvent un nombre défini de livre (1000, 3000, 50000…). Le livre sortira à une date donnée et restera un certain temps en librairie. Ensuite les invendus partiront au pilon.
 
3) Le diffuseur :
 
“Le diffuseur représente un ou plusieurs éditeurs auprès des différents réseaux de vente de livres: librairies, grandes surfaces multimédia, hypermarchés… La diffusion peut aussi être assurée directement par certains éditeurs.
Le diffuseur assure exclusivement les tâches qui sont liées à la diffusion de livres : présentation des nouveautés aux détaillants, enregistrement des commandes, promotion. ” (Wikipédia).
 
Il assure donc un rôle commercial mais il n’est pas un acteur obligatoire car certains éditeurs prennent en charge cette étape.

4) Le Distributeur :

de nouveau Wikipédia :

“Un distributeur de livres est une structure visant à distribuer les livres des maisons d’éditions.
Le distributeur assume les tâches logistiques liées à la circulation physique du livre (stockage, transport) et à la gestion des flux financiers qui en sont la contrepartie : traitement des commandes et des retours, facturation et recouvrement.
Les activités commerciales et marketing (présentations des nouveautés, prises des commandes) sont assurées par le diffuseur et ses équipes de représentants.
La diffusion et de distribution coexistent parfois au sein d’une même structure.”

 Donc le distributeur stocke les livres, les livrent chez les libraires et assurent également les flux financiers. Les trois principaux leader du marché en France sont Sodis, Hachette et Interforum. Il en existe une quantité d’autres.
 
On voit donc que sans le diffuseur et le distributeur, le livre restera coincé dans l’entrepôt de l’imprimeur et ne sera jamais lu.
 
D’où pour les auteur(e)s , avant de signer ou de s’éditer à la demande, la question à se poser  la plus importante : Ok, mon livre sera bien fabriqué en X exemplaires (ou à la demande) mais sera-t-il diffusé et distribué le plus largement possible ?
 
Si vous signez avec un petit éditeur et que celui-ci n’a pas derrière la diffusion ou la distribution qui accompagneront votre livre jusqu’au lecteur(e)s, inutile de signer… vous ne vendrez rien ou presque rien. Où bien ce sera vous qui prendrez votre bâton de pèlerin (et uniquement vous…) pour vendre les livres. Il suffit de le savoir.
 
Il ne s’agit pas de “descendre” les petits éditeurs, nombre d’entre eux (ou elles) sont des personnes passionnées qui font un travail remarquable avec les moyens dont ils disposent et réussissent très bien. Mais il faut être vigilant si le but premier de l’auteur(e) est d’être lu(e).

La fabrication du livre n’est que la face immergée de l’iceberg mais que les 3/4 du travail ailleurs. Alors ne parlons pas des maisons à compte d’auteur qui vous font payer des sommes folles pour ensuite vous laisser les livres sur les bras… !

Il existe tout un réseau assez compliqué pour les flux financiers et physique, je ne vais pas détailler ici. Retenons que sans commerciaux qui démarchent les librairies et sans logistique qui achemine les livres, inutile d’espérer être lu. Après, on peut aussi faire tout cela soi-même me direz-vous : certes…

5) Les points de ventes : Librairies, hypermarchés culturelles, Points Presse….

Après, tout le travail du libraire est de “mettre en scène” le livre, de le faire connaitre pour qu’il puisse être découvert par le futur(e) lecteur(e). Il faut savoir que les libraires sont souvent débordé(e)s par l’avalanche de nouveauté et les flux incessants. Une nouveauté chasse l’autre. Nous sommes maintenant dans la gestion du “Trop” et non de la pénurie.
Un livre sort sur les verrines ? : 20 autres paraissent sur le même thème.  nous sommes dans l’orgie littéraire…

Alors, effectivement, le pauvre auteur(e) auto-édité(e) qui arrive pour présenter son livre dans une librairie se fait bien souvent éconduire: “on a déjà assez de livres comme cela à gérer !” C’est là où l’on reconnait les “bonnes librairies” : elles savent sélectionner le panel qui pourra intéresser leurs clients tout en maintenant l’œil ouvert sur la littérature non-estampillée par les grandes maisons d’éditions qui tiennent le haut du pavé. On présentera des petits éditeurs intéressants, des auteurs auto-édités dont le livre semble bien corresponde à un certain public…  On n’engrangera pas les livres comme des boites de conserves (cf certains rayons livres dans les supermarchés…) mais on y verra un véritable produit culturel unique et original.
On se rappellera qu’un livre fait rêver, voyager, et peut même changer la vie de certain(e)s lecteur(e)s. Il est donc de la plus haute importance de choisir ce que l’on souhaite vendre. (dixit un libraire).

Pour résumé, voici  un camembert comme cela se fait souvent, voici les marges respectives de chacun des intervenants dans la chaine du livre
 

 
 Voilà, une petit résumé de la chaine du livre de l’auteur au lecteur. Des questions, des réactions ? Posez-les en commentaires sous cet article (c’est le mieux car ainsi tout le monde en profite:) ) où sinon, rendez-vous sur FB bien sûr !
 
 

4 réflexions sur “Vendre des livres, de l’auteur à la librairie : la chaine du livre”

  1. Rapide et un peu court mais bien documenté. Un article plus long serait peut-être moins lu.C'est une excellente synthèse, elle devrait être utile à bien des auteurs débutants.Merci.

  2. Merci beaucoup "Anonyme" effectivement, c'est très court car c'est beaucoup plus complexe dans la réalité mais bon, je voulais faire une première approche… Un détail, vous pouvez sélectionner "Nom/URL" pour mettre votre prénom et/ou l'adresse de votre blog en laissant un commentaire, cela permet aussi de vous faire connaitre, merci et bon week end, isabelle

  3. Joli article, qui démontre bien qu'il faut quand même se prendre par la main et faire une bonne partie du travail, à moins d'avoir déjà un éditeur assez important, mais ceux là sont pratiquement inabordable.

  4. Bonjour Elena,Merci pour ton retour, effectivement le travail commercial est le plus important (on peut toujours ensuite payer un distributeur) en même temps le plus difficile. Certaines petites maisons d'éditions s'en sortent avec des tirages adéquates et un réseau qu'ils cultivent (souvent par exemple dans le secteur du régionalisme…), il faut mieux tirer 300 exemplaires au départ et les vendre que d'en faire 10000 et de les mettre au pilon:) ,isabelle

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