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Salon Lire en Poche versus Salon de Buzet sur Baïse !

Salons du livre :  Lire en Poche versus  Buzet sur Baïse !

Par un amusant hasard du calendrier, je suis allée ce samedi 7 octobre 2017 au salon “Lire en Poche” de Gradignan comme lectrice. Le lendemain, dimanche 8 octobre 2017, j’étais au salon de Buzet en Baïse en tant qu’auteure…

Il est intéressant de faire un article en comparant les deux salons et les expériences. En effet, deux genres de salons très différents. Les auteur(e)s ou futur(e)s auteur(e)s pourront ainsi avoir quelques infos de mon cru.

Lire en Poche est le gros salon organisé pour les éditeurs traditionnels chaque année à Gradignan.  Pas le moindre auto-édité(e) à l’horizon, des gros succès en tête d’affiche et des libraires importants (Mollat, la plus grande librairie de France…).

Il y a FOULE !

Des files d’attente pour les dédicaces. La foule, car il y a vraiment FOULE, est drainée par des cordes pour se faire dédicacer son livre auprès de l’auteur vedette Harlan Corben  mais aussi Peter F.Hamilton et pour la France d’autres livres qui cartonnent : Aurélie Valogne , Virginie Grimaldi, Philippe Torreton etc. Une centaine d’auteur(e)s en tout.

Mon premier sentiment est de me réjouir que les livres attirent tant de monde (bon, nous sommes tout proche de Bordeaux ville très peuplée et des navettes gratuites amènent les visiteurs depuis l’agglomération et ses villes environnantes).

Un rythme infernal pour certain(e)s !

Mon deuxième sentiment est de compatir avec les auteur(e)s vedettes qui signent à la chaine comme le poinçonneur des lilas fait des trous dans les billets. C’est un rythme infernal, coincé(e) derrière sa table, bonjour, prénom ? hop ! on signe. Une petite dédicace pas trop grande pour ne pas perdre de temps et au suivant… Epuisant des heures durant dans cette atmosphère surchauffée… Bon, en même temps, cela doit quand même être bien rémunérateur ce travail à la chaîne, pour une fois que le travail à la chaîne paye bien 😉 !

Les auteur(e)s moins connus serrés les uns à côté des autres attendent et signent de temps en temps ou peuvent se permettre d’avoir un vraie conversation avec les personnes qui s’arrêtent.

Les auteur(e)s peuvent être fier(e) d’eux !

En parlant de chaîne, c’est en effet tout la “chaîne du livre” que les auteur(e)s font vivre : distributeurs, diffuseurs, éditeurs et tous leurs personnels ainsi que les “free lance” qu’ils emploient sans oublier les libraires et les vendeur(e)s dans les points de vente de France et de Navarre. Des milliers de personnes vivent grâce à l’imagination et les histoires couchées sur le papier par des auteur(e)s ! Sans compter le plaisir évidemment qu’ils ou elles donnent à leurs lecteur(e)s bien sûr !

Auteur ou Auteure ? une discrimination toujours bien présente en  2017 !

Dans une tente à l’extérieur, des livres jeunesse : une chose me frappe d’emblée : il y a une majorité d’ hommes comme auteur(e)s , pourtant tant de mamans se lancent dans l’écriture d’histoires pour leurs enfants ! Je remarquerai aussi que pour les livres adultes, environ deux tiers sont des hommes. Les auteurs choisis par les organisateurs et les éditeurs traditionnels restent des hommes, la parité n’est pas passée par là, en 2017 ! Par contre, les lecteurs(e) sont en majorité des lectrices !

J’avais été à un salon de la BD dans ce même bâtiment, cela avait été encore pire : sur environ 50 auteur(e)s, deux femmes seulement ! Pourtant les femmes écrivent beaucoup, plus que les hommes mais le “plafond de verre” existe aussi comme dans d’autres arts : la couture, la cuisine… Cela devient choquant quand même… Même les éditrices femmes choisissent souvent des livres écrits par des hommes de préférence, comme cela, sans forcément y réfléchir. Ou bien est-ce plus vendeur ? Je ne sais pas… Enfin, le constat est là…

Salon de Buzet sur Baïse :

Un autre type de salon du livre le lendemain. Me voilà bien installée avec une table pour moi toute seule, la personne avec qui je devais la partager n’est pas là : une aubaine, mes 11 titres vont pouvoir être mis en valeur bien correctement, j’ai de la place !

Au Salon de Buzet sur Baïse, je prendrai le temps de regarder un peu la répartition par sexe des 61 auteur(e)s présents : il me semble que c’est à égalité à peu près, autant d’hommes que de femmes mais il s’agit d’un salon pour de petites maisons d’éditions ou des auto-édité(e)s : ce n’est pas du tout la même chose ! Le budget est restreint mais les bénévoles sont là, présents et actifs, la belle salle des fêtes grande et claire, les organisateurs au top, qui ont œuvré avec constance pour que ce salon soit une réussite. Une première édition du salon qui est effectivement un succès !

Prendre le temps de la rencontre :

Evidemment, en tant qu’auteur(e), il faut être patient, les visiteurs viennent souvent à partir de 14h30 15 h. Mais le matin, il est très agréable de prendre le temps de découvrir les livres des autres de bavarder entre nous, de faire connaissance… J’ai une voisine charmante, Yvonne Robert et je ne peux m’empêcher d’acheter son livre “La liseuse” (le vêtement de nos grand-mères pas l’objet électronique !) , ce livre m’attire… Je fais la connaissance d’autres auteur(e)s  forts sympathiques et je vois en “vrai” deux personnes que j’ai pour “ami” sur FB depuis longtemps…

Joseph JOFFO :

Le parrain de salon est Joseph Joffo, qui a vendu 20 millions de  “sac de billes” ! paru en 1973, impressionnant tout de même !  Malheureusement avec ses 86 ans, sa santé ne lui a pas permit d’être présent. Occasion d’avoir une pensée pour lui et de me souvenir de ce livre que j’avais lu dans mes jeunes années…

Nous avons même les honneurs de la visite du maire et du député du lieu !

Le bonheur du “petit(e)” l’auteur(e) est là, non pas de signer à la chaine mais de discuter quelquefois longuement avec des personnes qui nous font l’amitié de s’intéresser à notre littérature. On prend tout son temps pour la dédicace, on peut la faire longue et l’adapter à la personne avec qui on vient d’avoir un vrai échange.  Un plaisir !

On s’aperçoit en discutant avec les uns et les autres que les ventes moyennes en auto-édition rejoignent souvent celles des livres publiés par les éditeurs traditionnels (environ 500 ou  600 exemplaires). C’est important à souligner. De même, de plus en plus de personnes choisissent vraiment l’auto-édition alors qu’elles pourraient faire autrement.

Alors Salon Lire en Poche versus Salon de Buzet en Baïze ?

Voilà un week-end  dédié aux livres avec des salons différents mais complémentaires, chacun dans leur genre. Ne pas choisir mais continuer à fréquenter les livres et leurs auteur(e)s… Peu importe l’éditeur, peu importe l’auto-édition, le nombre de livres vendus ou je ne sais quel autre paramètre : pourvu que ce livre nous parle et nous enchante !

PS : la version 2018 de Lire en poche a mis à l’honneur des femmes auteures notamment les têtes d’affiches ! Bravo ! Encore un petit déséquilibre dû aux auteur(e)s thrillers, polars mais sinon la parité était là sur les autres genres ! Bravo aux organisateur(e)s !

Mes Dédicaces Automne 2017

Voici donc le calendrier de mes Dédicaces Automne 2017 :

Dimanche 8 Octobre  2017 de 9h30 à 18h  : Salon de Buzet sur Baïze (47)

 Je suis très contente d’y aller et j’y retrouverai, en autres,  un ami auteur de FB avec qui j’ai plaisir à discuter mais que je n’ai encore jamais rencontré dans la vraie vie ! Il s’agit de Sébastien Fritsch : vous pouvez retrouver son site ICI .

D’autre part, ce salon est parrainé par Joseph Joffo. Pour celles et ceux qui sont dans la tranche d’âge adéquate, c’est l’auteur du fameux  “Sac de billes“. Je l’avais lu à l’époque…  Et vous ? Voici l’affiche du salon :

salon du livre
salon de Buzet sur Baïze octobre 2017

 

Le 5 Novembre 2017  de 9h 12h30, j’aurai la joie de dédicacer mes livres à la MP de LEOGNAN (33) : Voici l’affiche… 

maison de la presse LEOGNAN
Dédicaces I Desbenoit 2017

 

Et pour finir l’année en beauté, je me rendrai chez mon ami Pascal que l’on ne présente plus, à la librairie le MERCURE GALANT de CESTAS, (33) le samedi 2 décembre  2017 de 9h30 à 12h30.

Vous savez le libraire qui vend aussi des voitures ! c’est pas banal non ?

Librairie le MERCURE GALANT
librairie

Donc une Dédicace par mois, je redeviens sérieuse 😉 ! Surtout que j’aurai à vous présenter mon nouveau livre ! Je vous le mets ci-dessous dès qu’il est publié… On y parlera de beaucoup de choses, on y découvrira beaucoup de personnages… Mais je ne vous en dis pas plus, si tout va bien, d’ici 15 jours ou trois semaines, il sera disponible…

Deux livres par an, j’ai tenu mes objectifs encore pour cette année ! Mes lectrices et mes lecteurs me poussent à écrire et c’est très bien ainsi. C’est pour eux que j’écris d’abord et je sais que certain(e)s attendent ! Et cela m’incite à tenir mes délais plus que tous les plannings du monde !

Les Salons du Livre et les Séances de dédicaces

Book, Checked, Hand, Holding
séance de dédicaces
Appréciés par certain(e)s, honnis par d’autres, les séances de dédicaces que ce soit en salons du livre ou dans des commerces (librairies, grandes surfaces..) ne laissent  aucun auteur(e) indifférent(e).
 
Alors faire des séances de dédicaces ou pas ?
 
Dans cet article, nous allons faire un point sur cette manière de faire connaître ses livres et de les vendre. Si vous avez envie de compléter ce qui est dit ou d’apporter votre témoignage, n’hésitez pas à le faire en laissant des commentaires.
 
De l’écriture à la rencontre avec ses futur(e)s lectrices ou lecteurs…
 
là, je mets au féminin en premier car c’est souvent les femmes qui achètent et lisent 🙂  Après, tout dépend du genre et de l’âge, bien sûr.
 
L’activité de l’écrivain(e) ou de l’auteur(e) est plutôt solitaire : elle demande une introspection, une plongée dans l’imaginaire, elle est essentiellement personnelle.
 
La vente de ses ouvrages en salons, librairies ou grandes surfaces plongent l’auteur(e) dans la rencontre, dans l’échange qu’il ou elle doit provoquer. C’est un exercice totalement différent de celui d’écrire : Pour certain(e)s auteur(e)s , c’est même antinomique.
 
Assis derrière une petite table où sont présentés ses ouvrages, l’auteur(e), livré(e) aux regards de tous les passants, coincé(e), attend… 🙂 ! Quel est l’auteur(e) qui peut dire qu’il ou elle est totalement à l’aise dans ce genre de situation ?
 
Souvent il ou elle attend beaucoup, longtemps.. des heures même…. Alors certain(e)s lisent, écrivent, consultent leur téléphone portable…
 
D’autres, le regard mobile, guettent, tout souriants, le futur(e) lecteur(ice) qui osera s’approcher de  la table.
 
D’autres désertent, allant explorer les rayonnages ou les autres stands.
 
La séance de dédicace est un exercice de style difficile et son résultat est aléatoire. (à part si l’on est très connu évidemment).
 
Les Salons du livre :
 
Il y a les “grands” salons, le salon du livre de Paris par exemple. Nous ne parlerons pas de ces manifestations payantes qui ne correspondent qu’aux auteurs ayant pignon sur rue.
 
Les Salons du livre accessibles à tous (et non réservés d’année en année aux mêmes auteurs connus) sont organisés par les municipalités, les médiathèques, les associations…
 
Souvent, ils ont lieu dans la salle polyvalente de la commune ou plus rarement en plein air au cœur de la cité.
Ce que l’auteur(e) doit vraiment intégrer avant de se lancer, c’est que la lecture (même si pour elle ou lui, c’est un passe-temps indispensable) est une activité peu pratiqué(e) par ses concitoyens.
Vous trouverez sur internet de nombreux sondages pour préciser cette affirmation.  Il y a toujours de gros lecteurs mais 7 français sur 10 lisent moins d’un livre par an…!  Sinon, pour les lecteurs, ils lisent en moyenne 11 livres par an.
 
Ce qui veut dire que même si les organisateurs des salons font en général le maximum avec leurs moyens pour faire connaître la manifestation, il se peut qu’il n’y ait vraiment pas foule… Les amis des auteur(e)s, les organisateurs et un petit nombre de personnes vraiment motivées par la lecture. De plus, lors des week-end, il y a généralement plusieurs évènements dans la même ville (compétition sportive, concert, marchés…) : Bref, s’il existe quand même des salons très fréquentés, d’autres seront plus déserts. Il faut le savoir pour ne pas être trop déçu(e). Il est toujours enrichissant d’ailleurs de faire connaissance avec ses pairs en attendant le chaland….
 
Entre l’auteur(e) qui reste passif(e) derrière sa table et celui qui force honteusement la vente en mettant systématiquement un de ses livres entre les mains de la personne qui passe et en ne la lâchant que lorsqu’elle a sorti ses billets, il y a un monde. Je n’ai d’ailleurs rencontré qu’un seul auteur dans ce cas, heureusement. Il faisait honte à la profession et les organisateurs étaient bien désolés de l’avoir invité. Le cas le plus courant est quand même celui de l’auteur(e) timide 🙂 !
 
Les dédicaces en grandes surfaces spécialisé(e)s :
 
Bon, je ne les citerai pas mais vous les connaissez tous. Dans les grandes villes, il faut souvent attendre plusieurs mois, voir plus d’un an pour avoir une place un vendredi ou un samedi. C’est en général bien organisé et il y a des clients. Après, tout l’art est de pouvoir et de savoir intéresser ces clients (venus pour autre chose) à votre littérature…
 
Un auteur(e) n’est pas (à de rares exceptions) un(e) commercial(e). Souvent il ou elle use de subterfuges pour que l’on vienne à elle ou à lui. Regardez Amélie Nothomb qui se met un chapeau Gibus, comme si elle était au cirque. Bon, elle n’a pas à s’inquiéter pour ses ventes  mais c’est un message inconscient pour dire “je suis en représentation” ce n’est pas vraiment “moi”.
 
Il y a le saladier de bonbons qui attirent les bambins et donc les parents… Bref, établir le contact n’est pas chose aisé. Ensuite, il faut avoir un discours rapide (on ne va pas coincer des personnes 30 mn) pour donner envie de lire son livre tout en s’intéressant à la personne qui a eu l’amabilité de s’arrêter devant votre stand. On comprend que la notoriété (même régionale) est essentielle pour que les ventes décollent. Les couvertures des livres sont aussi un point important.
 
Les Dédicaces en librairies :
 
Il y a là, en plus, la relation avec le ou la libraire qui intervient et c’est souvent très enrichissant de part et d’autre. Après, si vous dédicacez dans une grande librairie qui a pignon sur rue, vous aurez plus de monde que dans la librairie de quartier ou malheureusement les clients peuvent ne pas se bousculer.
 
Alors faire des dédicaces ou pas ? : j’ai connu plus d’un auteur(e) qui s’était découragé(e) d’être resté(e) une journée entière dans un magasin ou un salon en ayant vendu que 1 ou 2 livres, quand ce n’est pas zéro… L’essence pour venir, les frais d’hébergements quelquefois… l’affaire s’est révélée bien peu rentable.
 
Quelques conseils donc :
 

  • Commencer par les salons et libraires /grandes surfaces près de chez vous afin de ne pas investir trop à perte.

  • N’ayez pas peur de vous tenir debout à côté de votre stand, d’avoir un rapport d’égal à égal avec le client et surtout ayez de l’humour ( avec mesure et à bon escient)  et soyez souriant ! sinon personne ne viendra vers vous.

  • Mettez-vous à la place du client : il ou elle a besoin d’être reconnu dans ses goûts de lectures ou dans ce qu’elle ou il cherche, avant qu’on lui assène un discours bien rodé sur son livre.

  • Soyez-vous vous-même, parlez de vos livres avec ce que vous êtes, n’essayez pas de servir un discours réputé “vendeur”. C’est dans la relation humaine, chaleureuse et authentique que vous donnerez envie à vos clients d’acheter votre prose.

  • Ayez toujours des petits signets ou cartes de visite à donner.

  • Si vous êtes vraiment trop timide ou que vous n’aimez pas les rencontres avec des personnes inconnues, ne vous forcez pas (même si votre éditeur vous y contraint) : vous avez le droit d’écrire, d’être auteur(e) et de ne pas avoir envie de faire de dédicaces !

En terminant, je peux souligner combien pour moi, il a été enrichissant de connaître d’autres auteurs dans des salons : échange d’expériences, amitiés crées… En ce qui concerne les personnes venues acheter mes livres, cela a été un plaisir de les rencontrer, même brièvement. On se rend compte combien un de nos livres a pu donner du plaisir et un écho personnel chez quelqu’un de totalement inconnu, c’est magique ! Et il faut en terminant remercier tous les organisateurs de ces manifestations (libraires, bibliothécaires etc…) qui permettent au livre d’exister et de vivre.