L’angoisse de la page blanche… Comment avoir de l’imagination pour écrire ?

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l’angoisse de la page blanche…

 
De deux choses l’une :
 
Soit vous avez déjà fait un plan minutieux des chapitres et des péripéties de votre livre. Dans ce cas, votre angoisse de la page blanche ou votre panne d’imagination se résumera à  :
Mon Dieu, comment vais-je donc décrire ce guéridon près de l’armoire où Josette a  caché la valise ?
Ou bien : mais quelles sortes de fleurs vais-je choisir pour décrire le jardin de la Comtesse de la serpillière ?
 
Autrement dit, vos « pannes » resteront gérables et vous pourrez facilement reprendre le fil de votre écriture après avoir fait un petit tour sur internet ou dans le catalogue de meuble et/ou jardinerie  afin de visualiser quelques guéridons ou fleurs pour vous donner des idées. Vous pouvez même vous rendre sur place pour sentir le parfum des fleurs du jardin municipal et la cire d’abeille du guéridon que le brocanteur a remis à neuf…
 
Soit vous écrivez sans plan préalable (ou bien il reste très global) : autrement dit,  vous écrivez une histoire sans savoir où elle va vous mener : c’est une manière de faire utilisée par certains écrivains très connus et celle que je préfère personnellement. Elle est la moins sécurisante mais la plus exaltante à mon goût. Comme au théâtre lorsque l’on fait de l’improvisation, on y travaille sans filet…
Il peut donc y avoir des jours où vous êtes « sec », vous ne voyez plus rien, vous ne pouvez plus écrire : c’est l’angoisse de la page blanche ou la panne d’imagination.
 
Rien, NADA !… Nothing… c’est l’angoisse … c’est comme si le « fog » s’était brusquement abattu sur votre ordinateur ou votre cahier… Un brouillard cotonneux, épais qui vous interdit toute visibilité même si vous tentez de mettre les « antibrouillards » de votre volonté qui répète en boucle comme un mantra « je dois écrire 5000 signes tous les jours, je dois écrire 5000 signes… »
 
Bon, alors que faire ? Plusieurs options s’ouvrent à vous :
 
Essayer de « forcer son imagination » en utilisant des techniques pour débloquer l’écriture :
 
Brainstorming avec soi-même : laisser son imagination dériver à partir d’un mot, d’un verbe, d’un couleur, d’une situation… Exemple : le héros du roman arrive à  un carrefour avec sa voiture à cheval, à pédales ou son bolide de sport suivant le contexte 🙂  Je vais alors prendre le mot « chemins » comme point de départ pour mon brainstorming et vais associer le maximum de mots et de situations à lui. A un moment ou à un autre je vais forcément atterrir quelque part, charge à moi de voir si cela pourrait être cohérent avec mon récit.
 
Méthode « QQOQCCP »(se poser les questions  : qui, quand, où, comment, pourquoi..) : dans le même exemple : pourquoi mon héros est à ce carrefour, quand y est-il , pourquoi etc…
 
Ce sont des méthodes « actives » où l’on « agit ».
 
Mais une autre manière de faire pour avoir plus d’imagination ou contourner la panne ou l’angoisse de la page blanche est de « lâcher prise ».
 
Eteindre son ordinateur, poser son stylo, allez faire une partie de tennis ou bien les courses au supermarché, jardiner, cuisiner … ce qui vous fait plaisir : se mettre aucune pression, accepter la panne, l’éprouver avec une grande bienveillance envers soi-même et se faire confiance. C’est à dire être persuadé que l’on va y arriver, que l’on va retrouver le « fil » de l’histoire et que cette pause n’est pas un contretemps mais au contraire, une maturation nécessaire du roman que l’on est entrain d’écrire.
 
Le temps de l’inconscient n’est pas le même que celui qui nous anime consciemment or l’écriture, le processus d’élaboration imaginaire est plus de l’ordre de l’inconscient que du conscient. Il nous « échappe », il nous précède ou au contraire, nous rattrape au moment où nous nous y attendons le moins. On ne peut pas le planifier.
 
En restant imprégné(e) de votre projet d’écriture, vivez les rencontres, les situations, les heures de transport en amitié avec lui : observez le monde, éprouvez des sentiments, réfléchissez à des problèmes… : tôt ou tard, votre fil d’imagination vous sera de nouveau accessible. Pas de panique…
 
Voilà, une réflexion tout à fait personnelle sur les aléas de l’imagination d’un auteur ou d’un écrivain. Et vous qu’en pensez-vous ? avez-vous eu des longues périodes où l’écriture ne vous était plus accessible ? Comment avez-vous fait ?
 
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