Alix, Prison Dorée |
Le roman « Alix » de Virginie Salvé a pour sous-titre « Prison Dorée » et est paru chez BoD en juin 2015, il fait 264 pages et coûte 14.90 euros.
La pagination et l’orthographe sont impeccables, je le souligne 🙂 ! : c’est vraiment important pour le confort de lecture et donc Bravo à Virginie pour ce professionnalisme. La couverture illustre bien la sous-titre, c’est sobre et efficace.
En refermant ce roman, je me suis demandée comment le qualifier … et tout de suite m’est venue :
« Alix, Prison dorée », c’est l’Omni-Roman …
L’Omni-Roman ? Et oui, car l’auteure,Virginie Salvé, nous livre là, en 264 pages, pêle-mêle tous les genres qu’un auteur peut aborder…
C’est un roman psychologique, on y parle de la violence conjugale, de pathologies comme la perversité narcissique
C’est un roman philosophico-religieux car on y parle de Foi, de sens de la Vie..
C’est un roman géographique et historique car on y voyage sur presque tous les continents.
C’est un roman ethnologique car on y apprend des mœurs et des coutumes.
C’est un roman policier car une intrigue se noue et se dénoue.
C’est un roman d’amour car les sentiments familiaux et conjugaux y abondent.
C’est un roman initiatique, pédagogique que sais-je ? c’est un roman…. Etonnant !
Contrairement à Anne-Claire Rolland dont le style était excessivement travaillé, Virginie Salvé semble écrire à l’instinct, c’est un roman « sauvage » dans son style, si j’ose dire.
Il faudra donc ne pas s’étonner de certains dialogues ou certaines expressions un peu approximatifs ou « bruts », qui m’ont d’ailleurs peut-être déroutée mais aussi amusée.. et des changements de style narratifs ou de manière d’être des personnages un peu surprenants.
Virginie Salvé n’a pas peur d’écrire, l’inhibition n’est pas là, mais le foisonnement de l’intrigue, somme toute assez construite, peut séduire des lecteurs jeunes et amateurs de sensations fortes. Rien de mièvre du « brut de décoffrage parfois » dans cette écriture nerveuse et qui passe d’un registre à l’autre sans crier gare ! c’est un roman qui « pulse » 🙂 !
Quand à l’histoire en elle-même, je me disais qu’il s’agissait peut-être d’un premier roman où l’auteure avait voulu aborder tout ce qu’il lui tenait à cœur tellement les sujets étaient variés. Mais renseignements pris, ce n’est pas le cas puisque Virginie Salvé a écrit plusieurs ouvrages avant celui-ci. Alix, l’héroïne, prisonnière de sa vie de couple pathologique, part dans un voyage initiatique qui va faire d’elle une autre femme… mais il faudra bien des aventures, bien des péripéties mettant en scène ses proches et ses amis pour qu’émerge une fin originale, un peu improbable quand même..
Virginie Salvé a de l’audace, de l’imagination et je lui souhaite une longue vie d’auteure avec un style qui gagnera en finesse et en nuance au fil des années.
Lisez « Alix », vous ne vous ennuierez pas une seconde, c’est un roman qui « déménage » !